samedi 30 mai 2009

Inauguration de Futur en Seine

Le 29 mai 2009, nous lançions la première édition de la biennale du Futur numérique, Futur en Seine. Un grand projet collectif, imaginé par Jean-Pierre Cottet, scénarisé avec Frédéric Weil, puis porté par une équipe magnifique.

Ci-après le discours de cette inauguration.

« Bonsoir, et merci d’être venus à cette fête.

Je suis Henri Verdier, le président du conseil d’administration de Cap Digital.

Je suis très heureux de vous accueillir si nombreux ce soir. A vrai dire, je suis un peu impressionné aussi, parce je pense à tout ce que nous créons, dans nos entreprises et nos laboratoires, et encore plus quand nous nous rassemblons.

Nous lançons ce soir une première.

Futur en Seine va être la plus grande manifestation numérique du monde, totalement gratuite et ouverte au public. Il y a d’autres grands événements, mais ils sont payants et s’adressent presque toujours à des professionnels.

Le menu est considérable. Et c’était prévisible, puisque nous avons proposé aux talents de la région de montrer ce qu'ils savaient faire, que beaucoup ont répondu présent, et que certains ont même été financés par le Conseil régional pour prototyper des applications au top niveau mondial. L’un de ces prototypes est cette montre verte.

Ca donne donc au dernier comptage plus de 400 événements, pendant 10 jours, sur plus de 45 sites. Et c’est donc bien la plus grande manifestation numérique gratuite du monde.

Franchement, si vous vous promenez un peu dans Futur en Seine, vous allez être surpris de la qualité des gens que vous allez rencontrer. Vous allez découvrir que les jeux vidéos et les films que vous croyez acheter aux américains sont souvent conçus, ou post-produits, ici, souvent par les gens qui sont là ce soir. Vous rencontrerez en chair en en os des gens qui font des robots, de l’intelligence artificielle, des nouveaux systèmes d’apprentissage. Et même des vrais hackers.

Si vous assistez aux colloques, vous allez découvrir une vraie pensée du numérique, neuve, passionnante. Et vous verrez le nombre d’étrangers qui sont heureux de venir réfléchir avec nous.
Bref, si vous profitez de Futur en Seine, vous serez surpris des talents que vous allez découvrir chez des gens qui travaillent à deux pas de vous.

Je n'en dirai pas plus, car c'est Patrick Cocquet, notre délégué général, qui nous présentera dans un instant les principaux éléments de ce programme.

Ensuite, notre manifestation sera formellement inaugurée par deux grands amis de Cap Digital :
-    Christian Sautter, adjoint au maire de Paris en charge de l'attractivité internationale,
-    et Jean-Paul Huchon, président de la Région Ile de France.

Et nous les en remercions.

Je vais donc juste vous dire brièvement pourquoi nous lançons cet événement, et pourquoi nous espérons qu’il débouchera sur un rendez-vous régulier.

Ceci va me permettre de remercier publiquement Jean-Pierre Cottet, qui a présidé Cap Digital depuis sa création jusqu'en septembre dernier, et qui est, sans aucun doute, à l'origine de la coloration particulière de ce pôle.

Je suis très heureux que Jean-Pierre soit parmi nous ce soir, pour fêter la concrétisation de l’une de ses convictions.

Vous le savez, les pôles de compétitivité sont d'abord une politique industrielle qui part de la conviction que le succès international exige à la fois la bonne masse critique, la diversité des acteurs et de nombreux échanges entre eux. Ils soutiennent la recherche et de l'innovation. Ils dessinent des coopérations nouvelles entre des gens qui sont parfois clairement adversaires par ailleurs.
C'est essentiel, mais ça ne nous a jamais semblé suffisant.

Pour atteindre l'excellence, le niveau international, il ne suffit pas d'améliorer la compétitivité, même si c’est indispensable. Il vaut mieux aller dans la bonne direction (c’est pourquoi nous avons lancé un think tank) et il faut avoir de la confiance, de l’audace, du désir, une vision... et c’est pour cela que nous voulions Futur en Seine.

C’est d’autant plus important pour le pôle des contenus et des services numériques, hautement technologique mais proche du monde du spectacle, un secteur où la France compte beaucoup. La France continue à y compter beaucoup. Et dans ce secteur, le créatif, l’artiste, la société précèdent et orientent la technologie. Nos créations s’adressent au public. C'est lui qui décide de leur sort. Il en fait ce qu’il veut.

C’est pour cela qu’il n’est jamais trop tôt pour partager avec le public nos hypothèses, nos savoir-faire, nos ambitions.

C’est ce que va faire Futur en Seine.

Au fond, c’est comme les expositions universelles. Futur en Seine parle de progrès – et pas seulement d’innovation. On va présenter des entreprises et des technologies comme on présentait alors l'électricité ou le téléphone. On va aussi débattre et polémiquer. Il y aura des surprises, des coups de coeur et même des déceptions – et c’est très bien !. C'est cela que nous cherchons.

Ce sera utile pour nos entreprises et nos chercheurs. Mais c’est aussi quelque chose auquel le public a droit. D’abord parce que nos recherches sont soutenues par ses impôts et qu’il a le droit de savoir ce que nous en faisons. Mais surtout, parce que la cité numérique de demain n'est pas une affaire de professionnels. C'est l'affaire des citadins.

Vous savez, la France est un vrai "paradis fiscal pour l'innovation". Mais elle est plus que cela. C’est un pays avide de nouveauté et hypercréatif. C'est aussi des compétences et des talents, sur tous les niveaux: des laboratoires et des écoles de premier plan, des PME inventives, des grands groupes parmi les plus mondialisés au monde...

J'espère donc aussi, et cela fait partie des buts de Futur en Seine, que cela donnera à chacun d'entre nous la fierté d'être membre de cette communauté. Parce que nous sommes vraiment l'une des quatre ou cinq régions au monde qui comptent en matière d'industries de la création. Il est temps que nous en prenions conscience. Et il est temps que ça commence à se voir de l'étranger.

Je voudrais donc remercier, au nom de toute l'association, tous ceux qui ont contribué à la réussite de cet événement. Je ne pourrai pas les citer tous : Futur en Seine est un peu comme un logiciel libre : open source et collaboratif.

Mais je souhaite vraiment en remercier quelques-uns :
- Il y a les 400 intervenants ou exposants qui font Futur en Seine. Vous êtes nombreux ici ce soir : c’est vous qui êtes la matière de ce festival d’un nouveau genre.
- Il y a l'équipe qui a rejoint Cap Digital pour lancer ce projet. Je pense particulièrement aux quatre premiers : Frédéric Weil, Dominique de Lastours, Jean-Luc Soret et Ewen Chardronnet, qui ont amorcé le travail il y a près d’un an.
- Puis tous ceux qui les ont rejoint: Andrew Bulen, Jean Baptiste Soufron, Laure Jouteau, Hervé Perrien, Aurélia Michelix, Jonathan Hayoun, James Becht, Aurélien Rossi, Alizée Chasse, Richard Duport, François Hannat, Joël Scapin et Diane Erandonnea... (Je rassure nos financeurs et notre conseil d’administration, beaucoup sont venus ici pour y faire leur stage de fin d’études).
- Je crois d’ailleurs que nous pouvons remercier particulièrement ces stagiaires qui nous ont tellement aidés, tout comme les très nombreux étudiants des CFA qui vont nous aider à accueillir le public.
- Je dois remercier aussi l’équipe de permanents, qui a su maintenir le cap dans cette effervescence, et continuer à être au service de la réussite de nos 500 adhérents. Sans compter le fait qu’après leurs heures de travail, Philippe Roy, Stéphane Singier, Gaelle Couraud, Béatrice Castagnet et Jonathan Bartoli ont aussi donné de sérieux coups de main.

Et je veux dire à Patrick Cocquet que je sais désormais qu’il est capable de résister à n’importe quelle pression.
- Nous remercions aussi tous nos partenaires financiers, à double titre : d’abord parce qu’il n’y aurait pas eu de manifestation sans eux, et ensuite parce qu’ils nous ont fait confiance alors que nous n’avions aucun track record.
- Nous remercions aussi la Région Ile de France, et notamment Jean-Paul Huchon et Marc Lipinski. Son aide a été déterminante, et elle a totalement travaillé à nos côtés depuis le début, grâce à l’engagement personnel de gens comme Jean-Baptiste Roger, Denis Tersen, Daniel Bessis.
- Nous remercions la ville de Paris, et notamment Jean-Louis Missika, son équipe, et la mission Cinéma.
- Nous remercions les lieux qui nous accueillent, pour les expositions comme pour les prototypes.
- Et nous remercions enfin les services de l'Etat et les sponsors privés, qui nous ont permis de boucler ce budget et de lancer cette première manifestation populaire, prospective, technologique et gratuite.
- A titre personnel, je tiens aussi à remercier l’équipe du 3ePôle, VPcom, et Orphaz, notamment Pierre Yves Béranguer, qui a réussi le tour de force d’être à la fois professionnel et rassurant.

Je conclurais en revenant un instant sur nos expositions universelles. Il y a une chose que nous devrions reprendre de l’esprit de cette époque. Vous le savez, les bâtisseurs du Grand Palais, une construction provisoire, avaient gravé sur une plaque de granit : « l’avenir sera fait des outils que nous avons forgés ». Ce mélange d’ambition universelle et de modestie, ( ils savaient bien que ce n’était pas eux qui allaient faire l’avenir... juste les outils), c’est l’esprit que nous devons retrouver.

Je vous souhaite donc une belle soirée, une magnifique exploration pendant dix jours et beaucoup de succès par la suite.

Je vous remercie. »